Bonjour !

Un changement de lieu, un changement de dizaine, un changement de rythme de vie m'ont donnés envie de partager mon expérience, mes tâtonnements, mes savoir faire. Bienvenue à vous qui êtes venus ici partager mon bonheur de femme.

vendredi 15 août 2014

Les gaufres d'Oncle Émile !


Bonne année !

Chaque année, nous avions coutume de faire le tour de la famille pour présenter nos vœux. Pour certains, cela constituait un moment de partage supplémentaire, mais pour d'autres,  il s'agissait des seules retrouvailles de l'année. Autant dire que nous étions attendus de pieds fermes et que ces moments étaient forts en échanges et plaisir de se revoir. Depuis, malheureusement la famille s'est beaucoup réduite : le temps ayant fait son oeuvre.

Tante Madeleine avait été chapelière et Oncle Émile avait été comptable.
Je me rappelle très bien la boite en fer qui finissait par atterrir sur le coin de table et dont je connaissais parfaitement le contenu. Cette gourmandise familiale et annuelle ne m'a jamais laissée indifférente à tel point qu'à l’age où l'on s'adonne au premières tentatives culinaires, je m'empressais d'en réaliser avec la recette détaillée d'Oncle Émile.

Avez vous comme moi le matériel de cuisson adapté? Il s'agit d'un vieux fer en fonte aux décors caractéristiques en étoile. Il en fut produit une grande quantité et souvent j'en remarque sur les étals des brocantes.


Doté d'un long manche, il était prévu pour se retourner sur son axe, à même la plaque de cuisiniére. De nos jours, il n'est pas utilisable partout. Il ne convient ni aux plaques électriques, ni aux vitrocéramiques, ni aux inductions. Par contre, il est tout adapté à la cuisson au gaz. 

Alors, quelles gaufres peuvent sortir d'un tel fer ? Et bien en voici :



Croustillantes à souhait ! Elles accompagnent merveilleusement un thé un café et ne sont plus réservées, chez moi, au seul mois de janvier. 

Et voici la recette originale :

1kg de farine
2 bons oeufs
500 gr de beurre
500 gr de cassonade blonde
1 verre de rhum

(il est tout à fait possible de n'en préparer que la moitié)

Pétrir le tout et en faire un boudin. (A l'époque, cela se faisait à la main, mais je vous conseille le robot si vous en avez un car la masse est lourde)
Faire reposer la pâte obtenue au froid
Couper des rondelles en ajustant l'épaisseur pour que chaque disque pèse 50 gr.
Avec 50 gr, réaliser 4 boulettes de 12 gr et demi. ( je vous ai dit qu'il était comptable !)
Faire cuire la première gaufre dans le fer froid.

Bonne dégustation !

Et si vous avez une très bonne recette pour ce fer là : 

Je suis preneuse !

mercredi 13 août 2014

Un autre discours ....

Ce qui m'intéresse toujours beaucoup, ce sont les discours originaux qui s'appuient sur des connaissances des recherches scientifiques ou des expérimentations validées mais qui ne sont pas connues du grand public. Je trouve toujours très enrichissant de se confronter à des idées qui sortent des sentiers battus. "On apprend rien de ceux qui pensent comme soi" disait un de mes patrons.

Côté architecture...

Voici une vidéo de Monsieur Christophe Köppel,architecte qui explique au combien nous sommes mal informés sur la toxicité des matériaux de nos maisons et combien nous sommes embarqués à des installations inadaptées et onéreuses inutilement.


Côté Jardin...

Pour sortir de la dépendance agro-industrielle, l'analyse de notre contexte de vie et le nécessaire retour à la nature par Pierre Rhabi venu à MOULINS. Les 650 places du théatre n'ont pas suffit. Un grand écran a été installé sur la place pour permettre aux mille personnes de suivre sa conférence.



Côté rapports humains

La paix, la tolérance sont en nous mais malmenés. Voici des approches différentes pour nous aider à mieux nous comprendre.

jeudi 7 août 2014

GUEDELON

Le château du moyen age.

Je suis partie découvrir cette oeuvre monumentale, ce chantier hors du commun pour lequel la visite vaut le détour. Et si la construction présente de l'intérêt, c'est probablement par ce qui tourne autour que j'ai été le plus captivée. Je vous expliquerai ça plus tard.
L'entrée du site,ci-dessous, ne paye pas de mine. 



C'est en 1998 que l'aventure a commencé. Une rénovation dans un château renaissance, met à jour un bâti moyenâgeux. Le châtelain soucieux de préserver l'authenticité du monument, se confronte à l'absence d'information de cette époque. Il décide donc d'entreprendre une recherche en construisant, en mode expérimental, un château médiéval.

C'est dans une carrière desservie par la route qui relie Saint Amand en Puisaye à Saint Sauveur en Puisaye que le chantier débute. L'objectif est de réaliser un château philippien avec les mêmes techniques et dans les mêmes principes qu'à l'époque.





Ce qui impose de reprendre les outils, les méthodes oubliées. De reconstituer le matériel et de réapprendre à travailler à l'ancienne.

 la corde à mesurer : 13 nœuds tous les empans, 12 intervalles pour toutes les figures géométriques.
Le treuil.


Le niveau

Le cheval

Tout autour du chantier ont été bâtis, avec ces mêmes méthodes moyenâgeuses, les différents ateliers de fabrication des pièces fer, bois,pierre, terre etc utile au bâti mais aussi à sa réalisation.




Voici l'allure du château à ce jour :



On voit ici, la cage dite à écureuil qui permet à celui qui marche dedans de faire monter les charges nécessaire au chantier.Une cinquantaine de salariés travaillent ici de mars à novembre.



L'épaisseur des murs est remplie de tout venant récupéré sur place.



Autour de la bâtisse, sont installés les différents ateliers qui fabriquent à longueur de jour, les éléments pour la construction. Il n'y a pas de démonstration. Tout est fait devant le visiteur mais selon les commandes du maître d'oeuvre.

Ici, l'atelier du tailleur de pierres :


 Du calcaire pour les bords décoratifs ou de la pierre tirée à même le sol.



L'atelier du forgeron :



Qui aura fabriqué les outils et les éléments de ferronnerie :





L’atelier du bûcheron qui aura abattu et débité son bois pour la charpente :





et fabriqué toutes les tuiles de bois


et les échafaudages...


L'atelier des tuiles et tomettes :



Pour faire ça :



L'argile est extraite sur site :

Malaxée et débarrassée de ses débris à la main :

puis est façonnée :


Déposée à sécher :



Pour être cuite au four fait de toute pièce :


L’atelier des cordes :



où j'ai appris comment faire de la corde avec de l'ortie :

Patience, ténacité et enthousiasme sont présents sur ce site défenseur des savoirs faire ancestraux. Voila ce qui m'a le plus touchée, c'est l'engagement des volontaires, bénévoles ou stagiaires qui reviennent passer leur vacances à travailler sur le site depuis des années. Ils y trouvent la convivialité, le partage et l'échange des connaissances que ce projet catalyse puis-qu’à chaque difficulté, il faut pousser les recherches, expérimenter, se tromper, recommencer pour avancer.

Et le résultat est là :


















Ils évaluent encore 10 ans de travaux.